🇫🇷 République laïque ou hypocrisie symbolique ?
- madamedefrances
- 22 juin
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 26 sept.

⚖️ Une prétendue séparation du spirituel et du politique
Depuis la loi du 9 décembre 1905, la République française affirme sa neutralité religieuse : c’est la fameuse loi de séparation des Églises et de l’État, considérée comme le fondement de la laïcité française.Cette loi pose comme principe que la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.
👉 Mais cette prétendue laïcité entre rapidement en contradiction avec des faits symboliques et politiques bien réels.
✝️ Des titres religieux pour les présidents « laïques »
Le président de la République française, garant officiel de la laïcité, reçoit dès son entrée en fonction plusieurs titres religieux traditionnels, hérités de la monarchie. Parmi les plus connus :
Chanoine d’honneur de la basilique Saint-Jean-de-Latran à Rome (titre accordé historiquement aux rois de France par le pape dès Henri IV),
Chanoine de l’archibasilique Saint-Jean de Latran, considéré comme le pape des chanoines,
Chanoine d’honneur de Saint-Hilaire à Poitiers, et d’autres abbayes françaises.
🕰️ C’est à partir de 1957 que les présidents commencent à accepter réellement ces titres.En 1959, le général de Gaulle se rend à Saint-Jean-de-Latran, inaugurant cette étrange tradition laïque… au cœur de la chrétienté romaine.
👑 La monarchie chrétienne : unité du Trône et de l’Autel
✠ Le Roi, lieutenant de Dieu sur terre
À l’opposé de cette contradiction républicaine, la monarchie française chrétienne assumait pleinement sa nature spirituelle.Depuis le baptême de Clovis, la monarchie se conçoit comme chrétienne et sacrée, bras temporel de la foi catholique.
Le roi de France était :
Sacré à Reims, avec la sainte Ampoule, huile miraculeuse venue du Ciel,
Lieutenant de Dieu : son pouvoir venait de Dieu, et non du peuple,
Protecteur de l’Église et du peuple chrétien, selon le principe du gallicanisme,
Garant de la justice, de l’unité et de la paix du royaume.
Le roi était serviteur du Christ, et son autorité était éclairée par la foi. La religion ne s’opposait pas à l’État : elle l’orientait.
⚔️ Deux visions du pouvoir : incohérence républicaine vs cohérence monarchique
La République moderne, se disant laïque, entretient une relation ambiguë avec le religieux :
➡️ Elle rejette les traditions chrétiennes, mais conserve certains symboles monarchiques quand cela l’arrange.
La monarchie chrétienne, au contraire, assumait l’harmonie entre le Trône et l’Autel, fondant sa légitimité sur une mission divine et une morale transcendante.
📜 En conclusion
🔻 La République se veut laïque mais accepte des honneurs religieux.🔺 La monarchie reconnaissait humblement que tout pouvoir vient d’en haut.
L’une joue sur les apparences, l’autre s’enracinait dans la vérité spirituelle.



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