✝️ 26 juin – Mémoire des Bienheureuses Martyres d’Arras
- madamedefrances
- 26 juin
- 3 min de lecture
Marie-Madeleine Fontaine, Françoise Lanel, Thérèse Fantou et Jeanne GérardVierges et martyres, Filles de la Charité, guillotinées en haine de la foi catholique (1794)
En ce 26 juin, l’Église honore la mémoire de quatre femmes d’exception, vierges consacrées et Filles de la Charité, qui ont scellé leur fidélité au Christ dans le sang, au cœur des ténèbres révolutionnaires.
Ces quatre religieuses :

🕊 Marie-Madeleine Fontaine (1723 – 1794)Née à Étrépagny, en Normandie, elle entra chez les Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul à l’âge de 25 ans. Religieuse d’une grande piété et d’une intelligence vive, elle fut nommée supérieure de plusieurs maisons, puis responsable de la communauté d’Arras. Elle était connue pour sa douceur, son autorité juste, et sa dévotion au service des malades et des pauvres. Lorsqu’éclata la Révolution, elle refusa d’abandonner son habit et sa mission, malgré les menaces croissantes.
🕊 Françoise Lanel (1745 – 1794)Originaire de Lillers, elle était entrée jeune chez les Filles de la Charité. Fidèle, discrète, et entièrement dévouée à sa vocation, elle était particulièrement aimée pour sa charité sans détour et son obéissance simple. Elle suivit sa supérieure Marie-Madeleine Fontaine dans toutes les épreuves, avec un profond esprit de foi.
🕊 Thérèse Fantou (1747 – 1794)Née à Miniac-Morvan, en Bretagne, elle intégra la Compagnie des Filles de la Charité à 24 ans. Elle travailla d’abord dans des hôpitaux, puis fut envoyée à Arras. Là, elle servit les malades avec une douceur infatigable. Décrite comme humble et rayonnante, elle supporta la persécution avec une paix qui impressionna ses geôliers eux-mêmes.
🕊 Jeanne Gérard (1752 – 1794)Née à Cumières, elle était la plus jeune des quatre. Entrée chez les Filles de la Charité à 20 ans, elle manifesta toute sa vie une grande simplicité et une foi ardente. Elle fut remarquée pour sa prière constante et sa fidélité aux règles de la communauté. Dans la prison de Cambrai, elle soutint spirituellement les autres prisonniers et entra dans la mort avec le sourire de l’abandon.
furent arrêtées en pleine Terreur révolutionnaire, accusées de « fanatisme » pour leur fidélité à la foi catholique, à la vie religieuse, et à leur mission auprès des pauvres.
Elles furent emprisonnées à Cambrai, puis transférées à Arras où elles affrontèrent un simulacre de procès. Leur crime ? Être restées fidèles à leur habit religieux, à leur vœu de chasteté, à l’Église du Christ et à la vérité dans un monde bouleversé par la haine antichrétienne.
Le 26 juin 1794, elles montèrent à l’échafaud, le cœur ferme, le regard levé vers Dieu. On raconte qu’elles entonnèrent des cantiques jusqu’à la dernière seconde, soutenant mutuellement leur espérance. La supérieure, sœur Marie-Madeleine Fontaine, s’adressa même au bourreau avec sérénité :
« Nous sommes les épouses de Jésus-Christ, et nous préférons la mort que d'être infidèles à Lui. »
Dans ce siècle où l’on prétendait éradiquer Dieu au nom de la « raison », ces femmes ont rappelé, par leur fidélité jusqu’au martyre, que la Foi n’est pas une opinion, mais une alliance éternelle, plus forte que les puissances de ce monde.
💬 Une lumière pour aujourd’hui
Le témoignage de ces saintes femmes résonne avec une force singulière à notre époque : elles nous rappellent que la fidélité au Christ exige parfois le sacrifice ultime, mais qu’elle est aussi source de paix et de force intérieure. Leur mort n’est pas une défaite : c’est une victoire, celle de l’Amour plus fort que la haine.
📜 Béatifiées par Pie XII en 1920, ces martyres de la Foi nous appellent à :
oser témoigner publiquement de notre foi,
prier pour les persécutés, aujourd’hui encore,
vivre avec ferveur l’appel à la sainteté, là où nous sommes.
« L'Épouse s'est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d'un lin éclatant, pur. Ce lin, ce sont les œuvres justes des saints. »
— Apocalypse 19, 7-8



Commentaires